On sait que chez les adolescents qui se sont lancés sur la route du le mal, « les relations sexuelles sont imprévisibles, ne laissent pas toujours le temps de penser à une contraception ou de s'organiser. La relation sexuelle est rarement programmée, les relations amoureuses peuvent être instables et le nombre de partenaires variable. Il arrive parfois que la contraception soit arrêtée suite à une histoire difficile ou à une déception sentimentale et non reprise lorsqu'une nouvelle histoire débute. D’autre part, le manque d’estime et de confiance en soi favorise le consentement à une relation sexuelle non protégée. Ainsi, il est fréquent que la jeune fille craigne le rejet de son partenaire si elle refuse d’avoir des relations sexuelles ou si elle insiste pour utiliser le préservatif. Cela relève d’une non communication avec le partenaire ou de l'absence de son soutien. Cette configuration peut également se retrouver lorsque la différence d'âge avec le partenaire est importante » [1].
Dès lors, en distribuant des contraceptifs à des jeunes, en les « conseillant » dans les centres de santé reproductifs, on les fait croire que les rapports sexuels ne sont rien et ne les engage pas ; on pousse ceux qui étaient vierges à « essayer pour voir ». Ils auront désormais une vie sexuelle active et achèteront eux-mêmes des contraceptifs, ce qui est un bon « deal » pour les fabricants. Ceux et celles qui avaient des relations occasionnelles ou régulières vont être renforcés dans leur comportement, convaincus qu’ils n’ont plus rien à craindre. Bientôt, les voilà piégés, déçus de l’amour, sans volonté pour résister aux pulsions, esclaves de sexe qui dévore leur temps et leurs ressources. Les voilà bientôt victimes de maladies cardio-vasculaires, de cancers, du VIH/SIDA, des IST, des grossesses « non désirées », de l’avortement et du syndrome post-avortement [2], inévitables, comme démontré précédemment. Les préservatifs sont d’ailleurs ce qu’ils sont et les jeunes sont les plus exposés à leur utilisation imparfaite et non systématique.
A cela, il faut ajouter les conséquences des déceptions amoureuses qui provoquent des dépressions, le suicide, des échecs scolaires, la perte de confiance en soi et aux personnes de l’autre sexe nécessaire pour contracter mariage ultérieurement, la difficulté d’être fidèle dans le mariage en raison de l’habitude contractée de multiplier les partenaires, le triste sort de se retrouver « fille mère » et à la charge des parents, le problème social et psychologique des enfants nés hors mariage, etc., etc. Les conséquences pour les familles déjà constituées sont énormes car ces jeunes auront aussi comme partenaires sexuels des personnes déjà mariées, entrainant tôt ou tard des divorces. Ce sont autant de faits qui nous maintiennent dans le sous développement.
Bref, même en dehors de toute considération religieuse, un regard honnête sur les conséquences de la licence sexuelle chez les jeunes, encouragée entre autres par les telenovelas que la même RTB diffuse à longueur de journée, et surtout, par la mise à leur disposition de contraceptifs est un mal social qu’il faut combattre courageusement avec l’appel de saint Paul : « Fuyez la fornication ! Tout péché que l'homme peut commettre est extérieur à son corps ; celui qui fornique, lui, pèche contre son propre corps. Ou bien ne savez-vous pas que votre corps est un temple du Saint Esprit, qui est en vous et que vous tenez de Dieu ? Et que vous ne vous appartenez pas ? Vous avez été bel et bien achetés! Glorifiez donc Dieu dans votre corps » (1 Corinthiens 6, 18-20).
C’est pourquoi, les parents, premiers responsables de l’éducation de leurs enfants doivent se préoccuper d’avoir eux-mêmes une information correcte sur la sexualité et la contraception. Ils devront éveiller la conscience de leurs enfants au sens de l’amour vrai, du respect de son corps, de l’autre, de l’abstinence avant le mariage, et des dangers de tous ordres d’une sexualité désordonnée avec ou sans contraceptifs.
Les parents d’élèves, professeurs, directeurs d’établissements doivent, seuls ou en association, s’opposer de toutes leurs énergies à ce que leurs élèves ne soient pas endoctrinés par ces ONG criminelles qui tentent de plus en plus vulgariser les contraceptifs à l’école.
Notes :
[1] Marie-Claude KINNEL, Être adolescente et se préoccuper de sa contraception, Université Henri Poincaré (Nancy I), 2011, p. 20.
[2] Le Syndrome Post Avortement (PAS) est le nom donné par les psychologues aux différents symptômes psychiques qui surviennent quelques temps après l’avortement. Ce syndrome sans solution psychothérapeutique affecte en premier lieu les femmes qui ont avorté mais aussi les hommes, les médecins et le personnel soignant ayant collaboré à ce crime abominable. Chez la femme, laissée à elle-même : pleurs incontrôlables, dépression, mélancolie, changements d’humeur, nervosité, inquiétude constante, dégoût de soi, sentiments de culpabilité, crise d’identité, sentiment d’échec, difficultés à se concentrer, peur, cauchemars, audition de voix d’enfants, de bébés qui pleurent, etc., etc.
Ouagadougou, le 25 février 2016
Abbé Jean Emmanuel KONVOLBO,
Prêtre catholique
Professeur d’Écriture Sainte et de langues bibliques
Grand Séminaire Saint Jean-Baptiste de Wayalghin
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Site web : http://konvolbo.org