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Aujourd'hui : lundi 16 septembre 2024 - Le lundi de la 24e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Sts Corneille (pape) et Cyprien (évêque), martyrs Ste Édith, abbesse († 984) St Jean Macias, religieux o.p. († 1645) Ste Euphémie de Chalcedoine, vierge et martyr († v. 303) Sts Abondius et ses compagnons, martyrs († v. 304) Sts Victor, Félix, Alexandre et Papias, martyrs († IVe s.) St Prisque, évêque et martyr († IVe s.) St Ninian, évêque († v. 432) Sts Roger et Serdieu (Abdallah), martyrs († 852) Ste Ludmila, duchesse de Bohême et martyre († 921) Bx Victor III, pape (156e) de 1085 à 1087 St Vital de Savigny, abbé († 1122) St Martin de Huerta, abbé et évêque († 1213) Bx Louis Aleman, évêque († 1450) BBx Michel Himonoya et son fils Paul, martyrs († 1628) Bx Dominique Shobioye, martyr († 1628) St André Kim Taegon, prêtre et martyr († 1846) Bx Ignace Casanovas, prêtre s.p. († 1936) BBx Benoît et Bernardin, o.f.m. et martyrs († 1936) Bx Lauréan (Sauveur Ferrer Cardet), prêtre et martyr

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,17-26.33.


Frères, puisque j’en suis à vous faire des recommandations, je ne vous félicite pas pour vos réunions : elles vous font plus de mal que de bien.
Tout d’abord, quand votre Église se réunit, j’entends dire que, parmi vous, il existe des divisions, et je crois que c’est assez vrai,
car il faut bien qu’il y ait parmi vous des groupes qui s’opposent, afin qu’on reconnaisse ceux d’entre vous qui ont une valeur éprouvée.
Donc, lorsque vous vous réunissez tous ensemble, ce n’est plus le repas du Seigneur que vous prenez ;
en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas, et l’un reste affamé, tandis que l’autre a trop bu.
N’avez-vous donc pas de maisons pour manger et pour boire ? Méprisez-vous l’Église de Dieu au point d’humilier ceux qui n’ont rien ? Que puis-je vous dire ? vous féliciter ? Non, pour cela je ne vous félicite pas !
J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
Mes frères, quand vous vous réunissez pour ce repas, attendez-vous les uns les autres.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Psaume : Psaume 40(39),7-8a.8b-9.10.17.


Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.

« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »

J'annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.

Mais tu seras l'allégresse et la joie
de tous ceux qui te cherchent ;
toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! »
ceux qui aiment ton salut.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Evangile : Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7,1-10.


En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm.
Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.
Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave.
Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela.
Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. »
Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri !
Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! »
Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Commentaire : « Seigneur, je ne suis pas digne »

Par : Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Dans : Sermon 62 (trad. Brésard, 2000 ans C , p.80 rev.)
Dans la lecture de l'évangile, nous avons entendu Jésus louer notre foi, jointe à l'humilité. Quand il a promis d'aller dans sa demeure guérir le serviteur du centurion, celui-ci a répondu : « Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri ». En se disant indigne, il se montre digne – digne non seulement que le Christ entre dans sa maison, mais aussi dans son cœur...

Car ce n'aurait pas été pour lui un grand bonheur si le Seigneur Jésus était entré dans sa maison sans être dans son cœur. En effet le Christ, Maître en humilité par son exemple et ses paroles, s'est assis à table dans la demeure d'un pharisien orgueilleux, nommé Simon (Lc 7,36s). Mais bien qu'il ait été à sa table, il n'était pas dans son cœur : là, « le Fils de l'Homme n'avait pas où reposer sa tête » (Lc 9,58). Au contraire, ici il n'entre pas dans la maison du centurion, mais il possède son cœur...

C'est donc la foi jointe à l'humilité que le Seigneur loue chez ce centurion. Quand celui-ci dit : « Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit », le Seigneur répond : « En vérité, je vous le dis, je n'ai pas trouvé une telle foi en Israël »... Le Seigneur était venu au peuple d'Israël selon la chair, pour chercher d'abord dans ce peuple sa brebis perdue (cf Lc 15,4)... Nous autres, en tant qu'hommes, nous ne pouvons pas mesurer la foi des hommes. C'est celui qui voit le fond des cœurs, celui que personne ne trompe, qui a témoigné de ce qu'était le cœur de cet homme, entendant sa parole pleine d'humilité et lui donnant en retour une parole qui guérit.

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