Les responsables administratifs de l’UCAO ont clôturé leur 5e assemblée ce vendredi 12 novembre 2021. Après cinq jours de travaux, le Conseil Épiscopal Directeur (CED) présidé par le cardinal Philippe OUEDRAOGO, s’est réuni au rectorat de l’UCAO (à Ouagadougou) pour échanger par vidéoconférence avec les responsables des autres unités universitaires de l’UCAO. À l’occasion de la clôture de cette assemblée, le cardinal Philippe OUEDRAOGO a invité les différentes unités universitaires à l’union.

«Aucune société, aucune organisation ne peut progresser qu’en renforçant les liens de communion entre ses membres, à commencer par les responsables. C’est un défi majeur de notre temps. Au niveau de l’UCAO, il faut penser globalement, mais agir localement, a déclaré le Cardinal Philippe OUEDRAOGO, (chancelier et par conséquent, premier responsable des autorités composantes de l’UCAO. «Nous devons marcher ensemble. C’est une marche commune, une marche synodale vers un horizon précis », a-t-il ajouté

Les différents travaux des assemblées ont été l’occasion d’écouter le rapport d’activité du recteur, des présidents et vice-présidents des unités universitaires afin de mieux s’imprégner des réalités des différentes structures. Les cinq jours de travaux avaient pour but de garantir à l’UCAO une bonne administration de son patrimoine économique. «Nous pouvons nous réjouir des résultats obtenus et nous féliciter des délibérations prises au grand profit de notre université, une université une et unique» a-t-il laisser entendre.

Il note cependant le chemin à parcourir, mais en même temps, une chose est évidente : la vitalité des communautés universitaires est l’expression d’une UCAO qui avance tant bien au niveau scientifique, académique que financier.

Selon le Cardinal Philippe OUEDRAOGO, l’UCAO est une entité unitaire, communautaire et un seul organe, même si elle est constituée de plusieurs parties ou unités. Par conséquent, ses biens appartiennent à une seule entité et non plus à des composantes individuelles. «Si nous arrivons à épouser cette vision, nous pourrons alors sauver notre université de la mauvaise gestion de ses biens en aidant à les administrer dans un esprit de solidarité organique et de charité fraternelle pour son rayonnement effectif dans toute la sous-région ouest africaine», a-t-il expliqué.

Le Cardinal a insisté sur l’union des unités universitaires de l’UCAO en faisant comprendre qu’elles ne doivent pas fonctionner comme des fragments du grand ensemble, mais au contraire, comme des parties, des maillons d’une même chaîne. «Ce n’est plus les parties qui doivent faire vivre l’ensemble mais c’est plutôt l’ensemble qui devrait faire vivre les parties» a-t-il insisté.

Il a aussi expliqué que l’UCAO, a effectivement un patrimoine économique en ces termes : « Certes, certaines unités ont du mal à jouir d’une autonomie financière, cependant grâce au patrimoine des unités, nous pouvons affirmer sans aucun doute que notre université dispose d’un patrimoine ». Pour lui, la dimension ecclésiastique du terme patrimoine veut aussi mettre en évidence la dimension unitaire des biens que l’UCAO possède. En effet, les biens de l’UCAO sont dits bien ecclésiastiques et l’UCAO jouit d’une personnalité juridique publique. C’est donc une personne juridique publique et les biens qu’elle acquière ne doivent pas être vus comme une propriété des unités mais plutôt comme la propriété d’un seul et même organe (UCAO).

«L’UCAO se porte assez bien financièrement. Les établissements traversent plus ou moins des difficultés, mais c’est le domaine en lui-même qui est délicat. Il y a des unités qui fonctionnent très bien parce qu’elles ont 4000 étudiants, ce n’est pas la même chose quand on se retrouve avec 350 étudiants » a expliqué le Père Augustin NDAYE, Recteur de l’UCAO. Il précise que c’est à eux de faire les vases communicants pour que l’ensemble se maintienne à flot, mais que l’ensemble aussi participe à aider les plus démunies, car c’est une mission d’Église.

En rappel, chaque année les responsables de l’UCAO consacrent une semaine au mois de novembre pour les trois assemblées : le Conseil supérieur (présidents, vice-présidents et quelques experts) se réunissent pendant deux jours ; le conseil d’administration se réunit aussi pour deux jours de travail et la clôture se fait avec le CED (Conseil Épiscopal Directeur). Ce sont ces trois instances qui essayent de résoudre  les problèmes des unités universitaires et du rectorat. Ces unités universitaires sont au nombre de sept : (Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Mali, Burkina Faso, Benin, Togo et le Sénégal). Au Burkina Faso, nous avons UUB (Unité Universitaire de Bobo-Dioulasso).

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