1. "Le Maître est là et Il t’appelle", me dit Marthe de Béthanie. Je viens donc devant Jésus, le Bien-Aimé de tous ceux qu’il attire à Lui, Lui qui m’a aimé et s’est livré pour moi. J’ouvre mon cœur à l’Esprit Saint, et je T’adore, Jésus, Toi l’Époux de l’Église, présent dans ce Sacrement.
2. Tout, dans ce Sacrement que je contemple, me rappelle l’amour dont Tu m’as aimé. Cet amour, cette charité – "agapè" – que Paul a décrite dans le chapitre 13 de sa première épître aux Corinthiens : "La charité est patiente ... elle est bonne..." Je transpose ainsi : "Jésus, ici, dans l’Hostie Sainte, est patient, il est bon. Il n’est pas envieux, il ne se vante pas, il est humble, il ne fait rien d’inconvenant, il n’est pas égoïste, il ne s’irrite pas, n’est pas rancunier, il ne se réjouit pas du mal, il se réjouit de la vérité. Il supporte tout, il croit tout, il espère tout, il est toujours patient..." Tel Tu es, Seigneur, tel Tu as toujours été, tel Tu le seras toujours, car Tu es l’Amour, et le propre de l’Amour est de s’abaisser, de s’effacer, d’être doux, de tout donner, de se donner. Cet Amour que Paul décrit, c’est bien Toi, Jésus, Amour éternel mais révélé dans le temps, parfait mais infiniment discret, invincible mais patient, puissant mais plein de douceur ... "Un amour nommé Jésus".
3. Et je reprends alors les premiers versets de ce chapitre, et je lis ceci : "Si je parle toutes les langues, si je suis très éloquent, mais si je n’ai pas Jésus sur mes lèvres, tous mes discours sont vides. Si ne connais toutes les sciences, si je suis très intelligent, mais si Jésus n’habite pas mes pensées, je ne suis rien. Si je travaille avec acharnement, si je me dépense et m’use à la besogne, même si je me dévoue au service du prochain, mais que Toi, jésus, Tu ne remplis pas mon cœur, toutes ces peines et tous ces travaux ne servent finalement à rien. Mais Tu es là, Seigneur, dans l’Eucharistie, me révélant et me donnant ton amour, pour que cet amour remplisse mon cœur, habite ma pensée, résonne sur mes lèvres, et que je puisse à mon tour T’aimer et Te faire aimer. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Tu l’as fait pour moi, Jésus, Tu le fais dans ce Sacrement, mon désir est de le faire pour Toi, aujourd’hui et chaque jour.
4. Tant d’hommes et de femmes cherchent Celui qui les aime et qu’ils pourraient aimer sans déception, mais ils ne Le connaissent pas, car ils ne Te connaissent pas. Que ton esprit Saint leur révèle qu’il existe un amour parfait, fort, tendre, nommé Jésus, et que cet Amour est ici, mais caché, dans ton admirable Sacrement.
5. Ô merci, Jésus, de m’avoir aimé et de me donner de T’aimer.