1. Seigneur Jésus, Tu nous as dit de veiller et de prier avec Toi. Je viens donc devant ton Sacrement, celui où Tu es réellement présent, offert à Dieu pour le Salut du monde. Je me prosterne devant Toi comme Tu te prosternais devant ton Père au Jardin des Oliviers, et, conduit par l'Esprit Saint, je T'adore.
2. Car aujourd'hui je T'accompagne à Gethsémani, Tu y es venu après avoir quitté le Cénacle. Tu as pris avec Toi les trois disciples préférés. Tu T'es légèrement éloigné d'eux. Selon Luc, Tu T'es agenouillé, selon Marc Tu T'es prosterné, en proie à la tristesse, à la peur et à l'angoisse, Tu es entré en agonie, dans un combat intérieur douloureux proche de la mort. Tu as senti tout le poids des péchés du monde tomber sur Toi. Tu t'en es senti écrasé, mais alors Tu as élevé ton âme vers Dieu, en priant : "Abba Père Bien-Aimé, tout t'est possible... éloigne de moi ce calice de douleur... mais que ce ne soit pas ma volonté humaine, qui a horreur de la mort, qui se fasse ; que ce soit uniquement Ta volonté d'amour et de Salut de tous les hommes qui s'accomplisse. "
3. Cette prière, Seigneur Jésus, Tu la redis encore en moi quand je communie à ton Sacrement ou quand je le contemple. La souffrance et la mort sont terribles et, comme Toi, me font peur. Mais la seule chose qui importe, c'est l'accomplissement de la volonté du Père. Celle-ci n'est pas que nous souffrions : la souffrance vient des hommes et du monde, et non de Dieu. Mais notre Père veut que, dans la souffrance, nous aimions. Que nous sachions, comme Toi, tellement vouloir le Salut de l'humanité que nous acceptions d'être écrasés par la souffrance qui vient des hommes, mais que nous soyons alors relevés par Toi. Alors, comme à Gethsémani, un ange vient nous réconforter et nous pouvons accueillir avec courage et sérénité, comme Toi Jésus, tous ceux qui viendront pour nous conduire à la mort. Merci, Seigneur, de nous avoir appris comment prier lorsque la souffrance s'approche de nous et que l'avenir nous fait peur. Ou lorsque la tristesse envahit notre âme. Dans l'extrême détresse, le premier mot qui jaillit de ton cœur est "Abba, Père tant aimé..." Que ce soit aussi le premier mot qui sorte du mien en toute situation douloureuse ou tragique.
4. le voudrais Te prier, ici, pour tous les Pierre, Jacques et Jean qui s'endorment quand il faudrait prier, et tous les Judas qui viennent, par un baiser, Te trahir et Te vendre. Prends-les en pitié, pardonne-leur, et si je leur ressemble parfois, change mon cœur...
5. Ô merci, Jésus, Toi qui portes le péché du monde, et le mien, et qui viens pour l'enlever.