1. Seigneur Jésus, Tu es Vivant, en Toi la joie éternelle. De nouveau, je viens devant le Sacrement de ta Présence. Je ne puis Te voir de mes yeux, mais Toi Tu me regardes. Tu m’as dit : "Viens et vois". Tu ajoutais : "Tu verras des choses plus grandes encore". Je T’adore, et j’attends...
2. Car si Tu es venu déjà dans l’humilité, Tu viendras de nouveau, mais cette fois dans une gloire que nous ne pouvons pas imaginer. Saint Paul nous dit que chaque fois que nous mangeons le Pain qui est ton Corps, et que nous buvons le Vin qui est ton Sang, "nos annonçons la mort du Seigneur", donc son offrande au Père pour le salut du monde, mais cela, dit-il, "jusqu’à ce qu’Il vienne". Aussi termine-t-il son épître aux Corinthiens par la parole liturgique des premiers chrétiens : "Marana Tha", "Seigneur, viens". Certes, Tu viens à nous avec ton Père et son Esprit d’amour chaque fois qu’en T’aimant nous faisons la volonté du Père. Mais cette venue là est toute intérieure, cachée dans nos cœurs. Tandis que ta dernière venue, quand Tu viendras renouveler toutes choses et juger les vivants et les morts, sera visible, manifeste, toute glorieuse. L’Eucharistie nous y prépare et nous en donne un avant-goût.
3. Je Te contemple ainsi, Seigneur Jésus, Toi qui étais, qui es et qui vient. Le Sacrement que Tu nous as laissé n’est donc pas seulement un mémorial de tes merveilles passées, ni le Signe efficace de ta Présence actuelle, il est aussi annonce et commencement de ce qui viendra dans l’à-venir. Il est déjà la Réalité, mais totalement cachée, des "cieux nouveaux et de la terre nouvelle" que Saint Pierre nous exhorte à attendre et à hâter (2 P 3, 12-13) et que l’Apocalypse s’efforce de décrire comme la Cité Sainte qui descend du Ciel, éclatante de beauté, symbolisée par douze pierres très précieuses (Ap 21, 19-21), et illuminée par la Gloire de Dieu. En contemplant la blanche Hostie, si humble, je puis, je dois découvrir en elle Celui "qui vient faire toutes choses nouvelles", Toi, Seigneur Jésus, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, Dieu avec nous.
4. J’aimerais Te prier ici pour tant d’hommes et de femmes dont l’avenir est bouché, qui n’ont aucune espérance ou qui ne connaissent que des espoirs terrestres, aussitôt déçus. Que l’Église sache faire retentir partout ton Message d’espérance, sa certitude que Tu viendras et que Tu viens chaque jour dans ce Sacrement de ta Parousie (c’est-à-dire, de ta Venue en gloire).
5. "L’Esprit et l’Épouse disent : Viens ... Oh, oui, viens Seigneur Jésus !" (Ap 22, 17.20)