Dans l’Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso, quand le mois d’avril perd sa fin, les enfants se réjouissent, car la réception des sacrements est au rendez-vous. Ainsi, comme chaque année, des centaines d’enfants dans les paroisses de tous les diocèses du pays, célèbrent qui le baptême, qui la première communion, et d’autres la confirmation. Habillés tous en uniforme marqué par l’icône de la sainte table du Seigneur, ces jeunes mobilisent toute l’attention des leurs, et ils le méritent, eux qui ont suivi avec assiduité et pendant trois ans ou plus, l’instruction préparatoire à la réception des sacrements de l’initiation chrétienne, que sont le baptême, la confirmation et la première communion.
Ils sont nos petits-enfants, des enfants d'amis et de collègues de travail... et arrive pour eux un moment important dans leur vie de chrétiens. Ces moments sont généralement associés à la joie et au partage. Pour marquer ces événements, il est de bon ton que les parents sachent accompagner les enfants. Pour que l’enfant qui est au centre de cette fête garde un souvenir de cette occasion, les parents organisent une fête assortie de cadeaux. Il en est ainsi pour tous les événements d’importance que l’homme vit selon son âge. Pour les enfants, les entourer certes de l’affection et de la prière est le premier devoir des leurs. Mais, trouver des cadeaux qui les marquent et leur rappellent continuellement le sens et la valeur de l’événement célébré, est capital. Il nous faut donner aux enfants récipiendaires de ces sacrements, des cadeaux qui s’inscrivent dans le temps, pour que les enfants gardent ainsi une trace de ce jour. D’ailleurs, ceux qui pensent à ce cadeau à l’approche de la célébration de ces sacrements s’en font toujours un casse-tête. Il faut surtout bien se garder de faire un cadeau qui jure avec l’esprit du sacrement reçu ! Le cadeau doit être surtout symbolique. Le donateur peut trouver des livres qui proposent aux enfants les textes officiels de la liturgie, des livres qui permettent aux jeunes d’entrer dans le monde de la bible à travers des bandes dessinées, ou d’autres livres qui relatent aux enfants la vie des saints dont ils portent les prénoms. Le gain pour l’enfant bénéficiaire d’un tel cadeau est incalculable, attendu qu’il attise son appétit à la lecture au contact d’un texte qui le façonne, la Parole de Dieu.
En lieu et place par exemple donc des cadeaux semblables à ceux des jours anniversaires, pourquoi ne pas donner la priorité au symbolisme dans les cadeaux faits aux enfants en ces jours où l’attention est portée sur le spirituel ? En somme, l’idéal serait que les présents faits aux enfants en ces jours, soient des souvenirs qui les poussent à aller plus loin dans leur quête naissante de Dieu. La plupart d’entre nous relevons d’une époque où l’on disait fièrement qu’avec la confirmation, nous « avons tout reçu, nous avons tout fini ». Exactement comme si après cette étape, nous avons la parfaite maîtrise de la foi et de notre relation à Dieu. Mais on se rend compte des limites de tels propos, puisque nous voyons « le genre » de croyants que nous sommes en vérité. Allons-nous prolonger la liste des chrétiens qui ne savent pas que la recherche de Dieu doit être un exercice au quotidien et pour toute la vie ?
Ab. Joseph KINDA, chargé de communication
Conférence Episcopale Burkina - Niger