APPRENDRE À FAIRE CONFIANCE À DIEU

12ème dimanche du Temps Ordinaire – Année A

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.
Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps.
Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. » (Matthieu 10,26-33)

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 

Je suis convaincu que l'expérience de Dieu, telle qu'elle est offerte et communiquée par Jésus, suscite toujours une paix indéniable dans nos cœurs remplis d'inquiétude, de crainte et d'insécurité. Cette paix est presque toujours le meilleur signe que nous avons entendu du plus profond de notre être son appel : "N'ayez pas peur, il n'y a pas de comparaison entre vous et les moineaux". Comment approcher ce Dieu ?

La première chose à faire est peut-être de s'arrêter et d'expérimenter Dieu uniquement en tant qu'amour. Tout ce qui vient de lui est amour. De lui seul viennent la vie, la paix et la bonté. Je peux me détourner de lui et oublier son amour, mais il ne change pas. Le changement ne se fait qu'en moi. Il ne cesse jamais de m'aimer.

Il y a quelque chose d'encore plus touchant. Dieu m'aime inconditionnellement, tel que je suis. Je n'ai pas à gagner son amour. Je n'ai pas à conquérir son cœur. Je n'ai pas à changer ou à devenir meilleur pour être aimé de lui. Au contraire, sachant qu'il m'aime ainsi, je peux changer, grandir et être bon.

Maintenant, je peux penser à ma vie : qu'est-ce que Dieu me demande, qu'est-ce qu'il attend de moi, seulement que j'apprenne à aimer. Je ne sais pas dans quelles circonstances je peux me trouver et quelles décisions je devrai prendre, mais Dieu attend seulement de moi que j'aime les autres et que je recherche leur bien, que je m'aime moi-même et que je me traite bien, que j'aime la vie et que je m'efforce de la rendre plus digne et plus humaine pour tous. Être sensible à l'amour.

Il y a une chose que je ne dois pas oublier. Je ne serai jamais seul. C'est en Dieu "que nous vivons, que nous bougeons et que nous existons.” Il sera toujours cette présence compréhensive et exigeante dont j'ai besoin, cette main forte qui me soutiendra dans la faiblesse, cette lumière qui me guidera dans ses voies. Il m'invitera toujours à marcher en disant "oui" à la vie. Un jour, lorsque mon pèlerinage à travers ce monde sera terminé, je connaîtrai auprès de Dieu la paix et le repos, la vie et la liberté.

Auteur : José Antonio Pagola
Traducteur : Carlos Orduna, csv