C’EST DIEU QUI A LE DERNIER MOT

Pâques – Année A

 

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.  (Matthieu 28,1-10)

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 

La résurrection de Jésus n'est pas seulement une célébration liturgique. Elle est avant tout la manifestation de l'amour puissant de Dieu, qui nous sauve de la mort et du péché. Est-il possible de faire l'expérience de sa puissance vivifiante aujourd'hui ?

La première chose est de prendre conscience que la vie est habitée par un Mystère qui nous accueille et que Jésus appelle "Père". Dans le monde, il y a un tel "excès" de souffrance que la vie peut sembler chaotique et absurde. Ce n'est pas le cas. Bien qu'il ne soit pas toujours facile d'en faire l'expérience, notre existence est soutenue et dirigée par Dieu vers un accomplissement final.

Nous devons commencer à vivre cela à partir de notre propre être : je suis aimé de Dieu ; une plénitude sans fin m'attend. Il y a tellement de frustrations dans nos vies, nous nous aimons parfois si peu, nous nous méprisons tellement, que nous étouffons en nous la joie de vivre. Le Dieu capable de ressusciter peut réveiller à nouveau notre confiance et notre joie.

Ce n'est pas la mort qui a le dernier mot, mais Dieu. Il y a tant de morts injustes, tant de maladies douloureuses, tant de vies dénuées de sens, que nous pourrions sombrer dans le désespoir. La résurrection de Jésus nous rappelle que Dieu existe et qu'il sauve. Il nous fera connaître la plénitude de la vie que nous n'avons pas connue ici.

Célébrer la résurrection de Jésus, c'est s'ouvrir à l'énergie vivifiante de Dieu. Le véritable ennemi de la vie n'est pas la souffrance, mais la tristesse. Nous manquons de passion pour la vie et de compassion pour ceux qui souffrent. Et nous avons trop d'apathie et d'hédonisme au rabais qui nous font vivre sans profiter du meilleur de l'existence : l'amour. La résurrection peut être la source et le stimulant d'une vie nouvelle.

Auteur : José Antonio Pagola
Traducteur : Carlos Orduna, csv

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