Des instants d’un moment de partage particulier sur le Mystère de la Passion du Christ ont été vécus par une quarantaine de retraitants, entretenus par le Directeur de la Maison saint Jean-Marie Vianney, l’Abbé Bernard Désiré Yanogo. C’était au cours de la première retraite spirituelle de la Commission Diocésaine de la Pastorale de la Santé. Celle -ci a été organisée dans la cadre de la formation permanente et personnelle du fidèle du Christ, et lançait ainsi une série de retraites spirituelles à l’intention des fidèles chrétiens.

Ces instants de partage ouvraient une série d’autres enseignements et partages qui visent tous l’approfondissement de la foi pour un meilleur témoignage au quotidien dans les milieux de vie des chrétiens. C’était précisément le 29 septembre que le Mystère de la Passion du Christ a été abordé. Deux points essentiels ont été développés, dont la signification du thème du Mystère de la Passion, et le contenu de la prière de Jésus à Gethsémani. La session a été très édifiante pour ceux qui ont pu la suivre. Un aperçu vous est proposé à travers cette page.

Le sens du Thème

 L’Abbé Yanogo a expliqué que lethème n’évoque pas du tout la lumière, car dans le mystère se trouve déjà la promesse d’aboutir dans l’impasse comme dans la nuit noire ». Mais Jésus par sa venue, a éclairé notre nuit noire, en voulant que nous avancions de jour en jour dans une dynamique de progression. Et il l’a fait savoir aux apôtres comme pour dire « Je ne serai plus avec vous comme avant, mais vous avancerez toujours dans la connaissance de Dieu. Après le secret que je vous ai fait connaître, vous avancerez toujours plus loin ». Cela passe par la volonté de tout un chacun de chercher à connaître le Christ, à l’aimer et à aller plus loin avec lui pour le rejoindre un jour dans le royaume céleste.

Le conférencier s’est appesanti sur la partie constituant l’entrée effective aux souffrances dans les évangiles synoptiques de Saint Marc, Saint Mathieu et Saint Luc, à travers l’ambiance à Gethsémani : l’attitude décevante des disciples, l’angoisse, la tristesse, la trahison, l’effroi et malgré tout cela, Jésus est reparti trois (3) fois en prière comme pour nous dire encore aujourd’hui « celui qui prie ne dort pas, ne dormez pas devant les vicissitudes de ce monde ».

Aussi, sommes-nous invités devant la mort, l’abîme du néant, les trahisons, toutes sortes d’épreuves inimaginables, à reconnaître et à confesser que « Jésus reste le maître de la vie devant tous les pouvoirs de destruction du mal ».

Le contenu de la prière de Jésus à Gethsémani

Dans cette prière de Jésus apparaissent deux (2) volontés :

  • La volonté naturelle du Fils d’homme qui voudrait que la coupe de calice s’éloigne ;
  • La volonté du Fils de Dieu qui s’abandonne à celle du Père, et celle-ci passe par la résistance à opposer à la 1ère volonté.

Alors, la personne du Fils de Dieu s’incarne en homme chair et va attirer la volonté naturelle vers le haut en tant que Fils d’homme, et l’amener à accepter ce que Dieu veut. C’est la volonté et le plan de Dieu.

Jésus, en acceptant la croix, s’abandonne et il n’y a plus deux (2) volontés. L’unité ainsi se retrouve recomposée en la volonté du Fils de Dieu. Dans la prière, Jésus s’adresse à son Père Abba formule que l’on ne retrouve nulle part, et que seul lui le Christ prononce de sa bouche.

L’acceptation de la volonté du Père Abba est la clé qui permet de comprendre le mystère de la passion du Christ.  Par sa prière, Jésus veut que nous achevions en Dieu tout comme lui. Nous sommes adoptés et devenus Fils de Dieu et nous devons mériter les grâces et la confiance qui se retrouvent derrière le mot « Abba » ;

L’acceptation de Jésus d’être Fils de Dieu et de faire la volonté de Dieu a amené notre salut. Par ce mystère, Dieu veut que nous soyons conscients qu’il est le Père, que Jésus est son Fils.

 

Pour plus d’informations sur le Mystère de la Passion du Christ, veuillez-vous procurer le livret : S’approprier les Mystères du Christ pour approfondir sa vie chrétienne.

Ce livret est disponible à la Librairie Jeunesse d’Afrique et à l’Aumônerie de l’Hôpital Saint Paul VI de Ouagadougou.