L’offrande de messe est la somme que verse un fidèle en sollicitant la célébration de la messe à une intention particulière. C’est un geste qui permet de communier à la prière du célébrant. Pour le prêtre cette somme correspond à l’honoraire journalier qui revient à tout prêtre. En effet, pour ses besoins, chaque prêtre a droit à l’équivalent d’un honoraire par jour quel que soit le nombre de messes qu’il célèbre. Le tarif des honoraires de messe est librement fixé par l’évêque diocésain en tenant compte du niveau de vie de la population dans son diocèse et de manière à subvenir décemment aux besoins des prêtres.

Pour qu’une messe soit célébrée à une intention particulière le fidèle qui la sollicite devrait donc verser l’offrande correspondante à moins qu’il ne soit dans l’impossibilité de le faire à cause d’une grande indigence. Dans ce cas le prêtre doit y renoncer et ne pas l’exiger. Le but de l’offrande n’est pas de payer la messe - la valeur d’une messe ne dépend pas de l’importance de la somme versée - mais de « contribuer au bien de l’Eglise et participer à son souci pour le soutien de ses ministres et de ses œuvres » (cf. canon 946).

Qu’attend-on de quelqu’un qui sollicite une messe ? C’est de s’unir d’une manière ou d’une autre à la célébration de cette messe - de préférence par sa présence effective -, à moins que la date ne soit pas connue ou que sa réalisation ne soit laissée à la liberté du célébrant. Selon les lieux, il y a plusieurs manières de faire mention de l’intention à la messe : annonce au début de la messe ou au moment de la prière universelle, ou quand il s’agira dans le canon de la messe de citer les noms des défunts pendant l’intercession au moment de la prière eucharistique. Certes il est bon que ceux qui sollicitent une messe sachent qu’elle peut être effectivement dite même si le nom du défunt n’a pas été cité à haute voix. Sa publication n’est pas obligatoire. Il faut retenir aussi que « demander » des messes ne dispense pas de la prière personnelle du croyant. Dans tous les cas c’est le signe de la vitalité et de la charité d’une communauté.

Abbé Jacob YODA
Archidiocèse de Ouagadougou

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