[Abréviation : NMR : Nouveaux Mouvements Religieux]

On mesurait autrefois le danger des sectes au fait qu’elles détournaient des personnes des Églises officielles. On leur reprochait leurs croyances, certaines attitudes comme le refus de la transfusion sanguine et de soins médicaux, mais on était mal renseigné sur les torts qu’elles provoquaient car elles s’abritaient derrière la liberté de conscience et la liberté religieuse.

1. Atteintes au droit et aux lois

Certains événements ont fait apparaître récemment que des personnes étaient gravement menacées dans les sectes et N.M.R.

a. Le suicide présenté comme une libération.

Le problème du danger des sectes est devenu public lorsque, par le visage attrayant qu’elles se sont donné (exotisme, formations, grandes manifestations et cérémonies...) ; elles ont attiré à elles de nombreux jeunes ainsi que des adultes, ce qui a entraîné une décomposition des familles. Ce problème a éclaté au grand jour avec certains événements tragiques tels que divers suicides collectifs : le 18.11.1978, 923 personnes de la secte américaine du « Temple du peuple » animée par Jim Jones se suicident ou plutôt « sont suicidées » en Guyana. En 1994 et 1995, suicides collectifs du « Temple solaire » en Suisse, au Canada et en France (Vercors). Au Japon, les attentats de la secte Aoun dans le métro de Tokyo, etc. En 1997, d’autres adeptes du « Temple solaire » se suicident au Canada. Puis c’est un groupe de 39 personnes qui mettent fin à leurs jours en Californie.

b. Prise de conscience du danger des sectes

Deux types d’institutions, et non plus seulement les Églises institutionnelles, se sont préoccupés de l’action des sectes, à savoir les États et des organisations privées. En France, des commissions parlementaires sur les sectes ont été constituées à deux reprises et elles ont donné lieu à des rapports circonstanciés avec le concours de divers corps de l’État : justice, police, etc. Ce sont les rapports Vivien de 1985 et Guyard de 1996. Des organisations privées se sont constituées, telles que le Centre Roger Ikor : Roger lkor est un écrivain français maintenant décédé. Il a perdu un fils qui s’est suicidé dans une secte. Son combat contre les sectes a été poursuivi par d’autres.

2. Les principaux délits des sectes

Ces délits sont parfois difficiles à prouver : pour qu’il y ait jugement, il faut qu’il y ait plainte. Or, les victimes des sectes n’osent pas toujours se plaindre par peur de la secte (même lorsqu’elles ont quitté la secte, elles lui attribuent encore un pouvoir), par honte du dol (préjudice) subi et pour ne pas remuer des souvenirs douloureux. En Afrique, certains de ces mouvements se trouvent protégés parce que, désirant accroître leur pouvoir, des dirigeants en font partie. Les principaux délits portent sur les personnes et sur le non respect des lois.

a. Les délits sur les personnes

Détournement de mineurs enlevés de leurs familles. Lorsque le jeune a atteint la majorité, on ne peut pas le contraindre à revenir dans sa famille s’il veut rester auprès de la secte.

Traitement cruels et inhumains : Enfermer la personne, lui donner une nourriture insuffisante, l’épuiser par le travail, l’insuffisance de sommeil. Mais la secte peut arguer que la victime désirait ces traitements, qu’elle voulait jeûner, etc. Il faut prouver que ces traitements ont entraîné une maladie, un affaiblissement grave. Ces traitements ont pu aussi entrainer dépression et suicide. Ou bien encore, la personne malade n’a pas été soignée car certaines sectes refusent le recours à la médecine et aux soins : la guérison doit provenir de l’illumination.

La personne est ruinée : elle a dépensé toute sa fortune (au besoin en empruntant) pour suivre des formations de la secte qui devaient lui procurer l’harmonie, lui faire gravir la hiérarchie de la secte, la sortir de son état d’infériorité. Ou bien, cette personne a donné à la secte une partie ou la totalité de sa fortune, au besoin en déshéritant ou en lésant ses ayant droit [1], alors qu’elle était sous influence. En novembre 1996, l’Église de Scientologie a été condamnée à Lyon (France) pour des abus de ce genre.

b. Non respect des lois

Un mouvement qui est reconnu comme Église ou association cultuelle, et qui est donc exempté des impôts, ne doit pas s’adonner à des activités lucratives (ventes de livres, de périodiques, d’objets dits religieux, formations). Sinon, il doit avoir le statut plus large d’association ordinaire qui lui permet ces activités, mais il doit les déclarer et payer les impôts requis.

Or, ces mouvements ne déclarent pas tous leurs revenus alors qu’ils acquièrent des propriétés, construisent des immeubles et que leurs dirigeants mènent un train de vie somptueux.

Ils ne respectent pas les lois du travail : personnel sous-payé, non paiement des cotisations sociales, non respect des congés légaux...

Ils s’adonnent à l’exercice illégal de la médecine.

c. Comment les sectes se défendent

Les sectes ont des moyens financiers et paient des avocats à leur service (comme les grandes entreprises). Elles se défendent souvent en contre-attaquant (selon une technique répandue par Ron Lafayette Hubbard, le fondateur de la Scientologie) : il s’agit de déconsidérer les accusateurs, de les salir, au besoin en mentant, de crier au viol de la liberté à la persécution. Lors du procès de La Scientologie à Lyon 1996, certains dirigeants se sont habillés en « révérends » avec col romain, alors qu’habituellement ils ne le portent jamais.

3. Puissance des sectes

a. Mondialisation

Les sectes ont une dimension mondiale. Elles ont leur siège aux USA où leur statut est souvent plus favorable qu’ailleurs puisque les USA sont le pays de la liberté religieuse : elles sont reconnues comme Églises et bénéficient d’exemptions sur les impôts. Ceci n’a pas empêché Moon d’être condamné et emprisonné aux USA pour non déclaration de revenus. Vu l’importance et le niveau de vie de la population américaine, les sectes bénéficient de dons élevés. Elles profitent des moyens logistiques existant aux USA (télévision, Internet, communications avec le reste du monde, transfert des ressources, ...).

b. Efficience et rentabilité

Elles sont organisées comme des entreprises modernes très efficaces.

A leur tête, un maître ou un conseil tout-puissant dont le mouvement exécute immédiatement les désirs et les vœux. Les adeptes sont prêts à se sacrifier pour la cause : ils acceptent de faibles salaires, ils donnent beaucoup, ils se dévouent. Ce comportement donne aux sectes une rentabilité élevée, la possibilité d’investir en biens somptuaires (sièges, églises, résidences, châteaux pour les formations...) et de faire des dépenses publicitaires. D’où aussi la possibilité d’investir dans des entreprises : Moon est célèbre pour ses entreprises, en particulier des usines qui fabriquent des armements en Corée, d’autres qui fabriquent le ginseng.

c. Communication et publicité

La secte sait utiliser les medias modernes : nombreuses éditions d’ouvrages, de périodiques, que les adeptes doivent acheter et diffuser. C’est le cas chez les Témoins de Jéhovah et dans la Scientologie. La secte sait utiliser la TV : les Assemblées de Dieu ont des « télévangélistes » célèbres tels que Jimmy Swaggarl qui a défrayé la chronique. Ces « télévangélistes » ont leur université propre, un réseau de télévision [2]. Ils diffusent des vidéos. La Famille (les ex Enfants de Dieu de Moïse Berg) a diffusé et peut-être diffusé encore des vidéos pornographiques dans lesquelles les déviations sexuelles (masturbation publique, strip-tease, flirty fishing [3]) sont présentées comme des preuves de la charité suprême, comme des moyens d’attirer à la conversion.

Parmi les moyens publicitaires utilisés par les sectes :

Avoir de beaux sièges sociaux avec des cadres et des formateurs séduisants, dynamiques, sûrs deux, sachant utiliser un langage d’apparence scientifique, ayant le sens de la communication. Ces formateurs savent utiliser des techniques éprouvées qui amènent le candidat, soit à se sentir aimé, attendu (technique du love-bombing), soit à se sentir extrêmement déficient et donc dans une grande attente des enseignements du mouvement. L’entrée dans le mouvement doit amener le candidat à sentir qu’il a besoin d’une formation complète. On lui présente son passé comme sans valeur. La secte met en vedette certains de ses adeptes célèbres dans les clubs d’excellence : artistes du cinéma ou du théâtre, champions de tennis, etc.

4. Comportement auprès d’un proche entré dans une secte

[4]

a. Ne pas le rejeter ni le contraindre

Le sectaire est-il heureux ? Il n’osera pas avouer le contraire car il espère toujours que la secte le rendra heureux. Cela signifie qu’il épouse les buts de la secte avant de rechercher sa propre santé. Il espère être heureux comme un bébé dans le sein maternel. Un jeune de la secte Ecoovle disait à ses parents : « D’accord, je suis accroché à un barreau, mais que me proposez-vous si je descends ? » C’est le signe d’une peur et d’un refus de responsabilité : le jeune reconnaît par là qu’il ne veut pas tenter de vivre par lui-même.

Lorsqu’un proche est capté par une secte, il faudrait agir très vite, ne pas lui laisser le temps d’être endoctriné. Mais saura-t-on à temps qu’il est attiré ? Admettra-t-il qu’il est menacé par une escroquerie intellectuelle et financière ?

Quelques solutions proposées dans les relations que l’on tente de maintenir :

- Cultiver les ouvertures réelles,

- Toujours essayer d’être positif,

- Ne pas se laisser entraîner dans un débat sur le terrain religieux,

- Apprendre les conceptions que la secte enseigne,

- Si possible, garder le contact,

- Ne pas tomber dans la collaboration avec la secte.

b. Cultiver les ouvertures réelles

Rappeler à la personne ses souvenirs, ses anciens centres d’intérêts, ses amis. Lui rappeler souvent son prénom et son nom. La secte incite l’adepte à s’oublier. Lui rappeler qu’il peut beaucoup par lui-même.

c. Toujours essayer d’être positif

Ne pas gémir sur l’évolution de l’adepte. Plus on dénigre son organisation, plus il éprouve le besoin de rompre avec les siens. Si l’on emploie le mot « secte » pour parler de son mouvement, il dira que l’on est sous l’influence de l’ADFI [5], de la CIA, etc. Jouer au psychologue est inutile : il vaut mieux compter sur la tonalité affective des contacts que sur le contenu raisonnable des conversations.

d. Ne pas débattre sur la « vérité » du mouvement

Cela ferait le jeu de l’adepte : il ne cherche qu’à séduire et il a réponse à tout.

Il ne faut pas accabler l’adepte par un tir nourri de questions. L’ouvrage de BI Fillaire suggère une série de questions sur la vie quotidienne de l’adepte, comme autant d’espaces de liberté :

As-tu le droit à un jardin secret [6] ?

Manques-tu de sommeil ?

Le groupe te fait-il des difficultés pour téléphoner ?

Peux-tu écrire et recevoir tes lettres ?

Une forme de confession est-elle obligatoire ?

Au Témoin de Jéhovah :

Combien dépenses-tu chaque dimanche pour les livres et les revues ?

Quel est le pourcentage de ces dépenses par rapport à ton salaire ?

N’attendez pas une réponse immédiate à ces questions. Elles peuvent cheminer dans la pensée de l’adepte et lui faire découvrir qu’il travaille plus pour la secte que pour lui-même.

« L’une des façons de faire douter un adepte est de mettre en doute l’infaillibilité de son leader, raconte un ex-scientologue. Ron Hubbard fumait, ce qui était contraire à l’éthique, à la procédure de purification. Il étai gros... il devait manger comme un chancre. Quand on commence à avoir un doute, c’est gagné à échéance, un jour le déclic salvateur se fera. »

e. Étudier le mouvement avec objectivité (pas auprès de lui)

Par exemple, connaître les fondements de la pensée orientale : souvent, les sectes ne retiennent que certain aspects de l’hindouisme. Il est bon de savoir ce que les mythes récupérés par les sectes représentent dans la société traditionnelle. Par exemple, le saut à l’élastique est un rite indonésien repris par certains groupes du Nouvel Âge qui organisent des stages de saut pour les cadres de sociétés. On les rend plus productifs en faisant monter le stress par paliers. Or, vidé de son contenu culturel, social et religieux, ce rite initiatique devient une technique de manipulation. Loin de jouer un rôle d’intégration de l’individu la société, il contribue à sa désintégration.

f. Garder le contact, sans tomber dans la collaboration

Les ADFI conseillent aux parents de téléphoner régulièrement à leur enfant. Et de menacer de porter plainte si la secte refuse de faire venir l’enfant au téléphone (il y aura souvent quelqu’un à l’écoute).

Assurer une correspondance assidue avec l’adepte s’il est parti à l’étranger. Si, au bout d’un certain temps il ne répond pas, appeler la secte et exiger qu’il envoie une réponse de sa main.

« Harceler » légalement la secte. Que jamais l’adepte ne sente l’oubli ou l’indifférence.

Mais, sans tomber dans la collaboration : certains parents sont prêts à tout, y compris à « marcher sur la tête » pour continuer à voir leurs enfants. Ils craignent que les mesures de défense contre les sectes compromettent tout. La manipulation de la secte les atteint.

Jacques Richard raconte comment il a pu rencontrer au Japon un responsable de la secte des Enfants de Dieu (Moïse David) qui avait enlevé son fils. Il a préparé la rencontre et est venu avec un cameraman et un journaliste et il a refusé de se laisser manipuler. En effet, une poignée de main sera interprétée comme la preuve d’une bonne entente, d’un accueil amical. Par exemple, le président Mitterrand a reçu un collier de fleur d’une fillette du groupe Krishna et cela a été présenté dans les medias comme « un hommage du chef d’État français aux adorateurs de Krishna ».

Bien des parents cèdent aux menaces et au chantage de la secte. Ils nourrissent les sectes en envoyant de l’argent à leurs enfants afin de leur éviter, pensent-ils, des difficultés matérielles.

Souvent les sectaires acceptent de vivre avec austérité, sans aucun loisir. Doit-on réagir ? C’est ce que suggère l’auteur : « Le respect de l’homme peut impliquer un devoir de violence. » Roger Ikor voulait de la part de l’État une intervention plus musclée contre les sectes, mais cela risquait d’attenter à la liberté individuelle.

g. Difficultés éprouvées par ceux qui quittent la secte

Des gens ont témoigné sur les raisons pour lesquelles ils ont quitté une secte : souvent parce qu’ils ont découvert que leur gourou mentait effrontément et n’avait donc pas de respect pour eux.

Certains claquent la porte parce que leur situation est devenue intenable : ils ont tout dépensé pour la secte, ils sont endettés, il ne leur reste rien et la secte ne les aide pas.

Ou bien ils ont découvert que la médication de la secte est impuissante et inefficace.

L’ouvrage cité (le Grand décervelage, de B. Fillaire), mentionne surtout des moyens humains tenant compte de la psychologie, des liens familiaux. Un chrétien fondera aussi sa recherche sur la prière et l’écoute de l’Esprit Saint pour savoir ce qu’il doit faire et comment. Il respectera la personne qui est allée vers la secte et il recherchera son plus grand bien. Il faut faire confiance à Dieu qui donne des signes à l’homme.

5. Après la secte

a. La difficulté de rompre

L’adepte hésite entre quitter la secte et y revenir, car la secte présente la conformité absolue à son mode de vie comme la condition de la guérison. D’ailleurs la secte fait pression sur lui pour qu’il revienne (courrier, téléphone). Certains adeptes sont très fragiles et envisagent de se suicider. Il faut être très prudent en leur parlant. Un ex-scientologue raconte :

« Comme on m’avait fait croire à la réincarnation, un jour où ça allait mal, je dis à l’officier d’éthique : ‘Je crois que la meilleure solution pour moi est de mourir et de me réincarner dans une peau meilleure. Après, je pourrai être un meilleur scientologue’ ».

« Résumons ce qu’ils ont subi : privation de nourriture, de sommeil, fatigue due à des travaux incessants, répétition de slogans, méditation interminable, état de transe avec musique et slogans, mise en état de culpabilité, état d’hypnose, contrôle de leur sexualité, de leurs relations, de leurs lectures.

On leur a donné souvent un autre nom, on leur a fait adopter une langue de bois, on leur a dit qu’ils étaient l’élite, les élus … On les a espionnés, dénoncés : on leur a inculqué toutes les phobies inimaginables, on leur a dit que s’ils quittaient la secte, se serait l’enfer, l’asile, la CIA, le FBI, l’ADFI … » [7].

Celui qui part est heureux de quitter la secte ; il a honte d’y avoir été et il veut réagir, mais il se retrouve seul. Il se rend compte de tout ce qu’il a détruit (famille, bonheur). Comment reprendre, auprès de qui trouver un soutien ? Les cicatrices sont lentes à se refermer. Il a tellement appris à se méfier de ceux qui ne sont pas de la secte, qu’ensuite, une fois sorti, il a beaucoup de peine à leur faire confiance.

Éric Dumas, ex-scientologue, a fait 30 jours de grève de la faim devant l’église de la secte, 65, rue de Dunkerque, Paris, non seulement pour réclamer les 480.000 FF (soit 48 millions de francs CFA) qu’il a dépensés dans la secte (pour des formations), mais pour alerter l’opinion. Les télévisions ont envoyé des reporters. Alors, les scientologues ont essayé de décourager E. Dumas. Ils ont insulté ceux qui le soutenaient et ils ont fait crier à un enfant : « Éric Dumas est un menteur, ce qu’il fait est dégueulasse. »

b. Une réinsertion difficile

Il y a des centres pour les anciens alcooliques, les drogues, les ex-détenus, pour ceux qui sortent des asiles psychiatriques, mais rien pour les ex-adeptes. Les pouvoirs publics ne font rien pour eux, alors qu’ils n’ont plus ni travail, ni argent. Il ne leur est pas possible de s’inscrire au chômage, puisqu’ils n’ont pas cotisé durant le temps où ils étaient à la secte. Pour obtenir le RMI [8], il faut constituer un dossier : comment parler de son expérience et être compris par ceux qui ignorent les manipulations des sectes ? Que va penser l’éventuel employeur quand il voit un vide de 3 ou 5 ans (sans travail) dans le curriculum vitae du demandeur ?

Il ne faut pas traiter l’adepte avec les références psychiatriques ou psychanalytiques, mais plutôt l’écouter comme un patient qui va parler d’un ulcère d’eston1ac ou comme quelqu’un appartenant à une autre culture.

c. Peut-on éviter les pièges ?

Un converti de l’Église de Moon a raconté plus tard à sa femme comment il s’est laissé prendre par la secte alors qu’il en était prévenu. Les adeptes de Moon lui répondaient gentiment, patiemment ; ils l’invitaient à des discussions. Puis il a joué au ping-pong et goûté avec eux, et voilà ! Il a tout à coup reçu la lumière :

« Quand vous rencontrez les gens les plus amicaux que vous ayez jamais connus, qui vous amènent dans le groupe le plus chaleureux que vous ayez jamais rencontré et que vous trouvez le leader être la personne la plus inspirée, la plus attentionnée, la plus pleine de compassion et de compréhension que vous ayez jamais rencontrée, et qu’alors vous apprenez que l’objectif du groupe est quelque chose que vous n’auriez jamais osé espérer voir se réaliser et que tout cela semble trop beau pour être vrai, c’est probablement aussi trop beau pour être vrai ! » [9]

6. Les sectes et les NMR s’en prennent à l’Église catholique

Ils rejettent la divinité et l’incarnation de Jésus Christ, et donc sa voie d’humilité et sa Croix.

Rejetant le Christ, Fils de Dieu, ils rejettent son Épouse, l’Église. Ils rejettent la libération et la dignité que Jésus Christ apporte aux hommes.

L’Église catholique représente un passé, une doctrine et une culture immenses qui donnent des complexes aux sectes et NMR.

L’Église est une des rares forces qui tiennent tête aux sectes et aux NMR.

Cette opposition à l’Église fait partie du mystère de la lutte à mort des Ténèbres contre la Lumière de Jésus Christ. A cette lutte, le chrétien doit répondre par un véritable combat spirituel qui commence par sa conversion. Par ce moment, il s’associe à Jésus Christ rejetant les trois tentations.

Après cette présentation générale des sectes et des NMR, nous allons les aborder de manière plus approfondie et plus analytique.

Notes :

[1] Les ayant droit : ceux qui devaient légalement hériter de lui.

[2] Le mot « télévagéliste » composé de télévision et évangélisme, signifie que ces prédicateurs exercent leur influence au moyen d’une ou plusieurs chaînes de télévision.

[3] Flirty-fishing : pécher, recruter les adeptes en flirtant, en les attirant sexuellement, ce qui est présenté comme un don de soi. Exemple même de la perversion à laquelle aboutit ce type de secte.

[4] D’après B. Filaire, Le grand décervelage, Plon, p. 272 sv.

[5] ADFI : Association pour la défense des familles et des individus, ONG créée pour dénoncer le danger des sectes.

[6] Un « jardin secret » : domaine intime que chacun peut garder pour soi, une activité à laquelle on est très attaché. Il y a fort à parier que la secte ou le NMR s’opposeront à ce que l’adepte garde ce jardin secret.

[7] FBI : Federal Bureau of Investigation. CIA : Central Intelligence Agency : Deux organismes nord-américains chargés des renseignements. Les suspects y sont interrogés, parfois de façon musclée.

[8] RMI : Revenu minimum d’insertion, attribué en France aux plus démunis.

[9] Jeanne Mills, ex membre du People’s Temple (Guyana), retrouvée plus tard assassinée.

Père Yves MOREL
Société des Jésuites
Dans : Le défi des sectes, des N.M.R. et des intégrismes, Abidjan, INADES, 1999.

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