487. Quel est le devoir de la personne humaine en ce qui concerne son identité sexuelle ?

Dieu a créé l’homme, homme et femme, avec la même dignité personnelle. Il a inscrit en chacun la vocation à l’amour et à la communion. Il revient à chacun d’accepter sa propre identité sexuelle, en en reconnaissant l’importance pour toute la personne, la spécificité et la complémentarité.

488. Qu’est-ce que la chasteté ?

La chasteté est l’intégration réussie de la sexualité dans la personne. La sexualité devient vraiment humaine quand elle est intégrée de manière juste dans la relation de personne à personne. La chasteté est une vertu morale, un don de Dieu, une grâce, un fruit de l’Esprit.

489. Que comporte la vertu de chasteté ?

Elle comporte l’apprentissage de la maîtrise de soi, en tant qu’expression de la liberté humaine orientée au don de soi. Dans ce but, une éducation intégrale et permanente est nécessaire; elle se réalise par étapes graduelles de croissance.

490. De quels moyens dispose-t-on pour aider à vivre la chasteté ?

Les moyens à disposition sont nombreux : la grâce de Dieu, le secours des sacrements, la prière, la connaissance de soi, la pratique d’une ascèse adaptée aux diverses situations, l’exercice des vertus morales, en particulier de la vertu de tempérance, qui vise à faire en sorte que les passions soient guidées par la raison.

491. De quelle manière tous les baptisés sont-ils appelés à vivre la chasteté ?

Tous les baptisés, suivant le Christ modèle de chasteté, sont appelés à mener une vie chaste, selon leur état de vie : les uns, en vivant dans la virginité ou dans le célibat consacré, manière éminente de se consacrer plus facilement à Dieu d’un cœur sans partage; les autres, s’ils sont mariés, en pratiquant la chasteté conjugale; s’ils ne sont pas mariés, en vivant la chasteté dans la continence.

492. Quels sont les principaux péchés contre la chasteté ?

Sont des péchés gravement contraires à la chasteté, chacun selon la nature de son objet : l’adultère, la masturbation, la fornication, la pornographie, la prostitution, le viol, les actes homosexuels. Ces péchés sont l’expression du vice de la luxure. Commis sur des mineurs, de tels actes sont un attentat encore plus grave contre leur intégrité physique et morale.

493. Pourquoi le sixième commandement, bien qu’il dise « Tu ne commettras pas d’adultère », interdit-il tous les péchés contre la chasteté ?

Bien que dans le texte biblique du Décalogue on lise « Tu ne commettras pas d’adultère » (Ex, 20,14), la Tradition de l’Église suit intégralement les enseignements moraux de l’Ancien et du Nouveau Testament, et considère le sixième commandement comme englobant tous les péchés contre la chasteté.

494. Quel est le devoir des autorités civiles en ce qui concerne la chasteté ?

Parce qu’elles sont tenues de promouvoir le respect de la dignité de la personne, les autorités civiles doivent contribuer à créer un climat favorable à la chasteté, même en empêchant, par des lois appropriées, la diffusion de certaines des graves offenses à la chasteté précédemment évoquées, surtout en vue de protéger les mineurs et les personnes les plus fragiles.

495. Quels sont les biens de l’amour conjugal auquel est ordonnée la sexualité ?

Les biens de l’amour conjugal qui, pour les baptisés, est sanctifié par le sacrement de mariage sont : l’unité, la fidélité, l’indissolubilité et l’ouverture à la fécondité.

496. Quelle signification a l’acte conjugal ?

L’acte conjugal a une double signification : unitive (la donation réciproque des époux), et procréatrice (l’ouverture à la transmission de la vie). Nul ne doit briser le lien indissociable que Dieu a voulu entre les deux significations de l’acte conjugal, en excluant l’une ou l’autre d’entre elles.

497. Quand la régulation des naissances est-elle morale ?

La régulation des naissances, qui représente un des aspects de la paternité et de la maternité responsables, est objectivement conforme à la morale quand elle se vit entre les époux sans contrainte extérieure, ni par égoïsme, mais pour des motifs sérieux et par des méthodes conformes aux critères objectifs de moralité, à savoir par la continence périodique et le recours aux périodes infécondes.

498. Quels sont les moyens de régulation des naissances qui sont immoraux ?

Est intrinsèquement immorale toute action – comme, par exemple, la stérilisation directe ou la contraception – qui, en prévision de l’acte conjugal ou dans sa réalisation ou encore dans ses conséquences naturelles, se propose, comme but et comme moyen, d’empêcher la procréation.

499. Pourquoi l’insémination et la fécondation artificielles sont-elles immorales ?

Elles sont immorales parce qu’elles dissocient la procréation de l’acte par lequel les époux se donnent l’un à l’autre, instaurant de ce fait une domination de la technique sur l’origine et la destinée de la personne humaine. En outre, l’insémination et la fécondation hétérologues, par le recours à des techniques qui font intervenir une personne étrangère au couple, lèsent le droit de l’enfant à naître d’un père et d’une mère connus de lui et liés entre eux par le mariage et ayant le droit exclusif de ne devenir parents que l’un par l’autre.

500. Comment doit-on considérer un enfant ?

L’enfant est un don de Dieu, le don le plus excellent du mariage. Il n’existe pas un droit d’avoir des enfants (l’enfant dû à tout prix). Il existe au contraire le droit pour l’enfant d’être le fruit de l’acte conjugal de ses parents ainsi que le droit d’être respecté comme personne dès le moment de sa conception.

501. Que peuvent faire les époux, lorsqu’ils n’ont pas d’enfants ?

Si le don de l’enfant ne leur a pas été fait, les époux, après avoir épuisé les recours légitimes de la médecine, peuvent marquer leur générosité par l’accueil ou par l’adoption, ou encore par l’accomplissement de services exigeants à l’égard d’autrui. Ils réalisent ainsi une précieuse fécondité spirituelle.

502. Quelles sont les offenses à la dignité du mariage ?

Ce sont : l’adultère, le divorce, la polygamie, l’inceste, l’union libre (cohabitation, concubinage), l’acte sexuel avant le mariage ou en dehors du mariage.

Pour approfondir :

Extrait du Compendium du Catéchisme de l'Église Catholique