Tout mariage vise le bien des conjoints, c'est-à-dire leur bonheur dans l’accomplissement de leur mission d’époux et de parents. Et pour ce faire, leur vie conjugale doit être le plus stable possible, jusqu'à la limite de la durée de leur vie. Dans la stabilité en effet, ils sont appelés à témoigner de l'amour qui les unit et à éduquer selon les règles de l’Eglise les enfants que Dieu voudra bien leur donner. Mais malheureusement, il arrive que pour des raisons diverses, les époux en viennent à ne plus vouloir ou pouvoir vivre ensemble. Cela est une menace sérieuse pour leur couple. A la vérité, ils doivent chercher ailleurs que dans la volonté de Dieu les vraies raisons de l'échec de leur mariage. Dieu ne construit pas pour aussitôt détruire. Toutefois il met les conjoints devant leur responsabilité. Ceux-ci doivent chercher à réparer leur erreur en toute humilité et tenter la réconciliation.

Cependant, une fois que la séparation s’impose, on peut se poser des questions sur la vraie cause de cet échec qui peut se trouver dans le mariage lui-même avant sa célébration ou chez celui des conjoints qui a causé cet échec. Dans ce cas, l'époux qui se sent lésé peut attaquer le mariage en demandant que l'Eglise en constate la nullité. Cependant un mariage échoué n'est pas nécessairement nul, mais une fois le procès engagé et mené à terme on peut trouver que effectivement le mariage est nul dès avant sa célébration pour plusieurs causes que l'on appelle chefs de nullité. Ce sont les situations que nous avons examinées plus haut.

Ainsi une fois le procès terminé, si le mariage a été trouvé valide, l'Eglise n'y peut rien. La seule solution de toute façon est que les conjoints reprennent la vie conjugale si cela est encore possible sinon ils ne peuvent contracter un autre mariage à l'église. En revanche si le mariage a été trouvé nul cette nullité est alors déclarée dans une sentence ou un jugement et l'on peut donner aux deux conjoints séparés, s'ils n'ont pas d'autre empêchement, ou seulement à l'un d'eux, la possibilité de se remarier à l'église.


Abbé Jacob YODA
Archidiocèse de Ouagadougou
Novembre 2009

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